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L’irruption du coronavirus dans le contexte de crise économique en Irak peut-il constituer une aubaine pour Daech ? Pierre-Jean Luizard, historien spécialiste de l’Irak, répond aux questions d’Émilie Aubry. Comme la plupart des pays du monde, l’Irak est touché par l’épidémie de Covid-19. Une propagation qui a pu être favorisée par sa proximité avec l’Iran où le virus s’est rapidement déclaré.
Le bilan des victimes du Covid-19 reste difficile à établir dans un pays déjà très chaotique. La disparition de son califat n’empêche pas l’État islamique d’imposer dans le pays un climat sécuritaire délétère, sur fond de crise économique sociale et politique. Le nouveau Premier ministre Moustafa Al Kazimi a-t-il une chance de réussir là où ses prédécesseurs ont échoué ? Les différentes communautés qui composent l’Irak peuvent-elles cohabiter dans le système actuel ?

COVID-19, une leçon de géopolitique
La pandémie du coronavirus nous fait prendre conscience, comme jamais, de notre appartenance au « village global » et de nos interdépendances : désormais, Londres regarde Paris, qui regarde Milan, qui regarde Pékin, pour savoir à quoi va ressembler le jour d’après. En parallèle, les pays ne vivent pas tous la pandémie de la même manière, parce que les mesures politiques prises ne sont pas exactement les mêmes d’un État à l’autre, parce que la géographie du pays a des incidences sur les modalités de contamination, ou encore parce que les modes de vie, les pratiques culturelles diffèrent.
Profitons-en pour améliorer notre connaissance du monde, réviser aussi nos fondamentaux : et si le COVID-19 nous invitait à changer d’échelle ?

un nouveau format mêlant cartes, extraits du « Dessous des cartes », entretiens par Skype. Le principe : zoom sur un
pays, son approche spécifique de la pandémie, et ce qu’il faut savoir
des fondamentaux de son Histoire, sa géographie. Le tout réalisé avec
les moyens du bord, car toute l’équipe du DDC est en télétravail : bref,
une « géopolitique du confinement ».